Elle se dit veuve, paraît richissime, vit dans les beaux quartiers, achète des chevaux de course et s’abîme en prières dans les chapelles parisiennes entre deux emplettes chez Fauchon. On ne lui connaît qu’une véritable passion: sa fille Darie. Pour elle, elle paraît prête à tout. Elle la propulse au sommet de la gloire, en fait une vedette des hippodromes et du show-business.
Un soir de décembre 1985, l’assassinat de son gendre, Jacques Perrot, meilleur ami du Premier ministre de l’époque, vient bouleverser ce tableau idyllique.
Marie-Elisabeth Cons-Boutboul n’est pas seulement cette dévote, disciple de la pucelle d’Orléans, qui joue les dames de charité dans les cocktails de la jet-set. Derrière cette façade, la » Veuve « , ex-avocate radiée du barreau de Paris, et pas plus veuve que son mari n’est décédé, apparaît comme une femme redoutable, faussaire et mythomane, manipulant des milliards entre les banques suisses, certains paradis fiscaux, le Gabon, voire le Vatican… Joue-t-elle les agents doubles dans des opérations aussi embrouillées qu’ultra-secrètes où se mêlent affaires de famille et raison d’Etat ?